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  Réponse à la "Lettre 
  ouverte aux parlementaires européens"   
  
    
  
  « Aucun gouvernement 
  britannique, ni celui-ci, ni ceux qui l'ont précédé, n'ont jugé les preuves 
  existantes suffisamment convaincantes pour persuader les différents 
  gouvernements que les événements de 1915 devaient être qualifiés de génocide 
  conformément à la définition qu'en donne la convention de 1948 des Nations 
  unies sur le génocide. »  
  
  Déclaration 
  du Foreign Office (dépêche AFP du 18 janvier 2001) 
    
  
  Messieurs 
  Kébabdjian et Agopoff, dans leur « Lettre ouverte 
  aux parlementaires européens », font preuve d’une curieuse amnésie 
  concernant cette prise de position britannique. Avec force et clarté, la 
  Grande-Bretagne, 
  dans un communiqué officiel de son ambassade à Ankara, a pourtant confirmé le 
  23 juillet dernier que les événements survenus en 1915-1916 sous l’Empire 
  ottoman ne pouvaient être qualifiés de « génocide ».  
  
    
  
  Le mensonge par omission, 
  voilà l’une des armes favorites des propagandistes arméniens. Dans l’art et la 
  manière d’occulter les faits, certains d’entre eux sont même devenus des 
  maîtres. Maintenir l’opinion publique dans l’ignorance, propager de fausses 
  informations, user de la menace et des intimidations pour museler les 
  historiens, pratiquer le chantage électoral et politique, et sous couvert de 
  combattre le négationnisme, insulter, outrager, et calomnier le peuple turc, 
  telle est, en substance, la stratégie mise en œuvre de nos jours par certains 
  activistes arméniens.  
  
    
  
  L’acharnement arménien à 
  voiler la vérité et à dénigrer systématiquement la Turquie devant l’opinion 
  publique occidentale dissimule cependant mal la réalité. C’est un fait, la 
  lecture arménienne de l’histoire est très loin de faire l’unanimité. Ainsi, 
  faisant écho aux autorités britanniques, le prix Nobel de la Paix et ministre 
  israélien des Affaires étrangères, Monsieur Shimon Peres, déclarait 
  publiquement le 10 avril 2001 : « Nous rejetons les tentatives de créer une 
  similarité entre l'Holocauste juif et les allégations arméniennes. Rien de 
  comparable à l'Holocauste n'a eu lieu. Ce qu'ont enduré les Arméniens est une 
  tragédie mais pas un génocide » (1). Le 22 avril, le gouvernement allemand 
  affirmait pour sa part que « les massacres survenus en 1915-1916 relèvent 
  de la compétence des historiens et de la recherche historique, et de plus, 
  l'affaire ne concerne que la Turquie et l'Arménie » (2). 
  
    
  
  L’affaire ne concerne 
  effectivement que les Turcs et les Arméniens. Or, devant la nécessaire 
  confrontation, les extrémistes arméniens fuient et condamnent d’avance toute 
  tentative de dialogue avec les Turcs. Au grand dam de ces fanatiques, une 
  « Commission de réconciliation turco-arménienne » a pourtant vu le jour en 
  juillet dernier, à l’initiative de courageux démocrates turcs et arméniens, et 
  avec l’appui de la Turquie, de l’Arménie, des Etats-Unis, et de la Russie (3). 
  Le Parlement européen, le 25 octobre 2001, en adoptant à une écrasante 
  majorité le rapport Lamassoure, a décidé à son tour de soutenir le dialogue 
  turco-arménien, et de ne plus faire de la question arménienne une entrave à 
  l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. 
  
    
  
  La peur d’une confrontation 
  directe avec la réalité, à savoir l’existence de l’Autre, ce Turc si détesté 
  et honni, est sous-jacente aux outrances de ceux qui ne reconnaissent au 
  peuple turc qu’un seul et unique droit : celui de se taire. Accepter le 
  dialogue, c’est reconnaître dans ce Turc, génétiquement et éternellement 
  coupable d’être Turc, un interlocuteur digne d’être écouté. Donner la parole 
  aux Turcs, c’est accepter qu’ils aient une opinion à exposer, des griefs à 
  présenter, et une souffrance à exprimer (4). C’est donc accepter implicitement 
  qu’il puisse y avoir différents points de vue sur les événements de 1915 et 
  une autre lecture de la tragédie turco-arménienne.  
  
    
  
  Le dialogue est une affaire 
  de courage et de patience. Ceux qui restent enfermés dans leur aveuglement et 
  leur autisme, sont condamnés à rester sur le quai. Le train de 
  l’Histoire, lui, poursuivra son chemin avec les Turcs et les Arméniens de 
  bonne volonté. L’avenir leur/nous appartient.  
  
    
  
  
  L’équipe de Tête de Turc 
  
  
  
  http://www.tetedeturc.com 
  
  
  Le 
  site des amis de la Turquie 
  
    
  
    
  
  (1) Quotidien turc de langue anglaise, Turkish 
  Daily News, du 10 avril 2001. 
  
    
  
  (2) Quotidien turc Milliyet du 23 mars 2001. 
  
    
  
  (3) Aux côtés 
  d’universitaires et d’un psychologue, d’anciens ministres et ambassadeurs 
  turcs et arméniens, qui continuent d’entretenir des relations étroites avec 
  leur gouvernement respectif, sont membres de cette commission. Cette dernière 
  comprend également des représentants des communautés arméniennes vivant aux 
  Etats-Unis et en Russie. Soulignons enfin que la naissance de la commission a 
  été saluée par le ministère arménien des Affaires étrangères, qui a affirmé 
  que l’Arménie avait « toujours eu une attitude positive concernant les 
  contacts publics et le dialogue entre les deux peuples, permettant l'échange 
  de points de vue sur les problèmes existants ». A propos du dialogue 
  turco-arménien, Monsieur Elie Wiesel a parlé quant à lui d’événement 
  « miraculeux ». 
  
    
  
  (4) Qui se souvient des 
  atrocités commises par les miliciens arméniens sur les populations turques et 
  kurdes ? Voici ce que disent les historiens français des massacres perpétrés 
  par les Arméniens : « Il importe cependant de souligner que les communautés 
  arméniennes ne sont pas les seules à avoir été laminées par le fléau de la 
  guerre. Au printemps de 1915, l’armée tsariste s’est avancée dans la 
  région du lac de Van, entraînant dans son sillage des bataillons de 
  volontaires constitués d'Arméniens du Caucase et de Turquie. (...) Les 
  statistiques de l’après-guerre font apparaître, pour chacune des provinces 
  soumises à l’occupation russe et aux actes de vengeance des milices 
  arméniennes, un important déficit démographique - totalisant plusieurs 
  centaines de milliers d’âmes - dû pour une bonne part aux massacres 
  perpétrés par l’ennemi » (« Histoire 
  de l’Empire Ottoman », sous la direction de Robert Mantran, édition Fayard, 
  Paris, page 624). 
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